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1 mai 2010 6 01 /05 /mai /2010 18:50


Vendredi soir, 20h30, lever de rideau au Colisée de Roubaix sur la pièce à succés d' Israël Horowitz " Très chère Mathilde" avec en vedette,notre Line Renaud !
 
Le Pitch ?  affiche tres chere mathilde Mathilde Giffard est une femme de 88 ans, veuve d'un homme d'affaires parisien. Après avoir été la directrice d'une école de langues, elle coule des jours paisibles avec sa fille unique, Chloé, dans un immense appartement face au jardin du Luxembourg. Cet appartement a été vendu en viager, il y a plus de vingt ans, à un riche américain, Max Gold. A la mort de Max, son fils, Mathias, débarque dans la vie de Mathilde et de sa fille pour récupérer ce bien dont il vient d'hériter, sans savoir qu'elles l'occupent encore de leur bon droit. Commence alors une cohabitation forcée avec cet américain largué, qui n'est jamais arrivé à construire quelque chose dans sa vie.

 

L'auteur a écrit la pièce en pensant à Line Renaud pour le rôle principal.

Un très grand moment de théâtre. Une pièce à l'Américaine, avec du sentiment, des liens indéfectibles, de douloureuses mésententes, un dénouement assez "happy end".

De la psychologie, beaucoup de psychologie. Des souffrances anciennes que rien n'apaise jamais. Tout ce qu'il faut pour faire rire, divertir, mais aussi tout ce qu'il faut pour que l'on ait le coeur serré et que l'on pleure.

 

Line Renaud y est lumineuse. Elle incarne une femme forte, intelligente mais sans sécheresse. Une femme qui a aimé et qui aime. Une femme généreuse. Il y a de la douleur dans ce personnage et Line Renaud le donne à comprendre avec tact. C'est superbe.

Raphaëline Goupilleau est Chloé, une femme encore jeune qui n'a plus d'espérance mais qui se réveille enfin. Elle est très bien.

Face à ces deux beaux personnages, il y a un artiste époustouflant :Samuel Labarthe ( nommé pour ce rôle aux molières 2009 ). Il est étonnant !  D'abord parce qu'il doit jouer avec l'accent américain et qu'il le fait avec un naturel confondant. Ensuite parce qu'il donne au personnage complexe et déchiré imaginé par Horovitz une épaisseur humaine, une densité, une vulnérabilité en même temps et que ce travail, cette interprétation est tout simplement admirable.

1918-tres-chere-mathilde

On passe donc un bon moment malgré quelques petites longueurs.

On rit, on pleure,on est ému, on souffre avec les personnages.

Ce n'est pas du boulevard, vous êtes prévenu !

Salut final : Line Renaud ne peut s'empécher, dans un dernier clin d'oeil à son public roubaisien, de lui adresser quelques mots savoureux en chti.

Madame, on vous aime !

 

La pièce est encore en tournée et sera, notamment, à Lille au Sébasto le 05 mai et à St Quentin le 07 mai.

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